Intégration professionnelle réussie des citoyens de l’UE en Suisse

Berne, 03.07.2018 - Le bilan migratoire des ressortissants de l’UE/AELE s’élevait à 31 250 personnes en 2017, soit un niveau sensiblement inférieur à sa moyenne à long terme. Cette faible valeur reflète, d’une part, la faible croissance de l’emploi dans notre pays en 2017 et, d’autre part, le redressement conjoncturel dont jouit la zone UE. L’immigration sous le régime de la libre circulation des personnes (ALCP) continue d’être en accord avec les besoins de l’économie ; les immigrés réussissent bien leur intégration professionnelle.

Ces dernières années, l’immigration sous le régime de la libre circulation des personnes a joué un rôle essentiel, permettant de satisfaire la demande de main d’œuvre en Suisse. C’est avant tout en Europe du Sud et de l’Est que les entreprises suisses ont recruté du personnel. Mais avec la reprise économique que connaît l’Europe du Sud, l’immigration en provenance de cette région s’est fortement contractée ces derniers temps, à tel point que le Portugal a même affiché un solde migratoire négatif en 2017. L’Italie, dont l’économie continue d’afficher un taux de croissance plutôt faible, reste un pays de recrutement majeur.

Besoin de main d’œuvre sur les deux extrémités de l’éventail des qualifications
La demande de main d’œuvre bien qualifiée continue d’être soutenue. Parmi les salariés qui ont immigré en Suisse dans le cadre de l’accord sur la libre circulation des personnes, 54 % d’entre eux sont titulaires d’une formation tertiaire, soit 70 % pour les Français, 63 % pour les Allemands, 50 % pour les Italiens et 13 % pour les Portugais. Les immigrés hautement qualifiés sont essentiellement occupés à des postes correspondant à leur niveau de qualification, le niveau des exigences professionnelles étant en adéquation avec leurs qualifications formelles. Mais ce ne sont pas seulement les universitaires et les hauts dirigeants qui sont recherchés. Ces dernières années, la main d’œuvre aux qualifications moins élevées a également fait l’objet d’une certaine demande. Toutefois, en vertu de la législation suisse sur les étrangers, il n’est plus possible à l’heure actuelle de recruter de la main d’œuvre faiblement qualifiée dans les Etats tiers, si bien que ce besoin est également couvert par les immigrés de la zone UE, notamment d’Europe du Sud et de l’Est. Au sein des immigrés de l’UE, 17 % n’avaient aucun diplôme de formation post-obligatoire, soit une proportion comparativement élevée.

Intégration professionnelle rapide et convergence des revenus
La forte participation au marché du travail des immigrés souligne le lien étroit entre immigration et marché du travail. Le taux d’activité des ressortissants de l’UE s’élevait à 87,2 % en 2017, contre 84 % en moyenne nationale et 84,4 % pour les Suisses. La plupart du temps, l’intégration professionnelle des immigrés de l’UE a lieu directement après leur arrivée en Suisse. De nouveaux résultats montrent en outre que, peu après leur entrée dans notre pays, il arrive souvent que les immigrés perçoivent en moyenne des revenus légèrement inférieurs à ceux des Suisses. Toutefois, au fil de leur séjour, ils parviennent à combler cet écart avec les actifs suisses, voire à dépasser le niveau de leurs revenus. Ainsi, sous cet angle également, l’intégration sur le marché du travail des ressortissants de l’UE est favorable.

Les résultats positifs des immigrés sur le marché du travail n’ont pas porté préjudice à la population indigène. En effet, le risque de chômage des Suisses est resté durablement bas ces dernières années, tandis que leur participation au marché du travail continuait de progresser.

Risque accru de chômage pour certains groupes de personnes. Faible recours aux prestations de l’aide sociale
En raison de la structure de l’emploi et des qualifications, les immigrés issus d’Europe du Sud et de l’Est notamment sont généralement exposés à un plus grand risque de chômage. En 2016, 5,5 % des salariés ayant immigré en Suisse sous le régime de l’ALCP ont perçu des indemnités journalières de l’assurance-chômage. La moyenne nationale s’élevait à 3,3 %, contre 2,4 % pour les ressortissants suisses.

Quant à l’aide sociale, la part des immigrés de l’ALCP qui ont dû y recourir correspondait à 2 % en 2016, soit un niveau sensiblement inférieur à la moyenne nationale (3,2 %) et à la valeur des ressortissants suisses (2,6 %). Il est très rare que les immigrés recourent à l’aide sociale peu après leur arrivée en Suisse ou en complément d’un revenu: en 2016, 1 % seulement des immigrés actifs se sont tournés vers l’aide sociale pour compléter leur revenu issu d’une activité exercée à plein temps ou à temps partiel.

Pas de nouvelle hausse de l’immigration constatée en début d’année 2018
Selon les dernières prévisions conjoncturelles, le redressement de l’économie suisse devrait se poursuivre à un rythme soutenu au cours de cette année, ce qui devrait induire une baisse supplémentaire du taux de chômage. Pour l’instant, rien n’indique que l’immigration va à nouveau progresser. Entre janvier et mai 2018, l’immigration nette cumulée pour la population résidante permanente était inférieur de 4 % à sa valeur de l’an passé. En raison de l’amélioration conjoncturelle synchrone de la zone UE, les entreprises suisses pourraient actuellement rencontrer des difficultés à recruter de la main d’œuvre dans la zone UE.


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